Plus qu'une relaxation, une voie de transformation.
C'est une technique de relaxation moderne qui puise ses sources dans les techniques yogiques ancestrales :
Il y a différents types de relaxation, différentes « portes d’entrées » pour se relaxer: le relâchement physique, les perceptions sensorielles, le souffle, les visualisations, l’autosuggestion. Et bien, le yoga nidra les comprend toutes ! C’est pourquoi cette technique est aussi appelée « la reine de la relaxation ». Mais alors, qu’est-ce que le yoga nidra ? Swami Satyananda Saraswati, traduit par Micheline Flak, fondatrice du RYE en 1978, décrit le yoga nidra comme étant une « relaxation conjuguée du physique, du mental et des émotions » ; c’est un « sommeil libéré des fardeaux, un sommeil de félicité, un sommeil de très haut niveau ». En effet, dans notre société, le terme très banal de « se relaxer », est tout autre : s’effondrer dans un fauteuil, fumer une cigarette, regarder la télévision… ce ne sont que des diversions sensorielles qui ne ressourcent pas vraiment. Quant au sommeil, « la plupart des gens dorment sans dissoudre leurs tensions ». En fait, pour Swami Satyananda Saraswati, la véritable relaxation est une expérience qui va bien au-delà, et pour cela il faut rester conscient. « Pendant la pratique de yoga nidra, on paraît endormi, mais la conscience fonctionne à un niveau profond ». Cet état peut permettre aussi le « développement de la mémoire, l’augmentation du savoir, et de la créativité ou la transformation de la personnalité ». C’est pourquoi, le yoga nidra peut être d’une grande richesse en milieu scolaire. Il procure tout d’abord un repos profond aussi bien sur le plan physique que mental et émotionnel. Donc, pour tous ces collégiens et lycéens qui manquent de sommeil, qui sont hyperactifs, anxieux, stressés, nerveux, surexcités… le yoga nidra va leur permettre de se poser et de récupérer. Ensuite, le fait de libérer les tensions et la fatigue va diminuer le stress et ainsi favoriser, leur capacité d’apprentissage. Et troisièmement, cette transformation dont parle Swami Satyananda Saraswati peut être initiée par « la résolution positive », qui est comme une petite graine que l’élève fait grandir grâce à la grande réceptivité de son esprit dans cet état entre veille et sommeil. Par exemple, nous travaillons beaucoup au collège sur le thème de la confiance en soi, sur l’estime de soi, et au lycée sur le fait de réussir les examens, d’être plus serein. Ainsi, une résolution comme « j’ai confiance en mes capacités » ou « j’aborde les examens avec sérénité » peut permettre à l’adolescent de faire germer cela en lui, d’une façon profonde.